Suite à la sortie
de son premier album sobrement intitulé Duran
Duran, DURAN DURAN est devenu, aux côtés de U2, SIMPLE MINDS ou encore
DEPECHE MODE, l’un des groupe phares de la New Wave (nom utilisé pour désigner
les jeunes groupes britanniques
qui conquièrent le marché américain au début des années 80, l’ancienne
vague étant les groupes anglais des années 60 comme les BEATLES ou les ROLLING
STONES). Leur deuxième album, Rio, va les propulser comme l’un des
groupes de Pop les plus importants de la première partie des années 80. Il faut
dire qu’avec leurs jolis minois, leur image étudiée (cheveux teints,
maquillages, vêtements élégants qui leur vaudront l’appellation de Nouveaux
Romantiques), la bande des trois TAYLOR (Andy, John et Roger, sans aucun lien de
parenté) avait de quoi plaire aux midinettes et passait parfaitement sur MTV
alors à ses débuts. Cependant le
succès de DURAN DURAN ne saurait être limité à leur seule image. En effet, du
talent les « Fab Five », comme ils furent surnommés alors, en ont à
revendre.
Rio, la chanson titre qui ouvre
l’album, fait partie des grands titres du groupe avec les claviers froids de
Nick RHODES discrètement soutenus par le riff d’Andy TAYLOR. La voix de Simon
LEBON est typique des chanteurs New Wave avec cette façon de chanter nasale et
un peu sourde. My Own Way, titre très
entraînant mais assez peu connu, est calibré pour les pistes de danse. Si Lonley Is Your Nightmare est un cran en
dessous, Hungry Like A Wolf, l’un des
tubes de l’album, a tout pour réveiller à nouveau l’auditeur avec son riff un
peu funky. Hold Back The Rain est
dans la même optique, mais de manière moins mémorable. New Religion, dominée par la basse de John TAYLOR, est d’ambiance
plus sombre avec d’agréables nappes de claviers et les interventions
ponctuelles de la guitare. Un des
grandes réussites de l’album.
Le groupe se calme
un peu avec Last Chance On The Stairway,
un titre sympa (surtout le refrain), mais sans plus. On y retrouve cependant l’un
des (trop) rares solos d’Andy TALOR. Vient ensuite la ballade Save A Prayer qui deviendra le plus gros
tube du groupe jusqu’alors, atteignant la deuxième place des charts britanniques.
Le titre dégage une ambiance triste et froide due aux arrangements de Nick
RHODES. The Chauffeur, avec son côté
plus expérimental qui pourra en rebuter plus d’un, termine l’album et prouve
que DURAN DURAN n’était pas qu’un groupe pour danser mais avait également de
vraies prétentions artistiques .
Rio se classera numéro 6 aux Etats-Unis
et deuxième enGrande-Bretagne. L’album suivant continuera de les imposer comme
une valeur sûre des années 80, mais c’est une autre histoire.
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