La dernière tournée d’Iron Maiden (qui donnera naissance à l’un des meilleurs lives des années 80) a laissé le groupe épuisé et au bord de la séparation. Maiden est à présent au sommet du Heavy Metal mais il est indispensable de ne pas s’endormir sur ses lauriers. Déjà Powerslave, bien que plébiscité par le public et disposant d’excellents morceaux, voyait une baisse de qualité dans le milieu de l’album. Il leur faut aussi éviter de devenir une caricature d’eux-mêmes. Nos talentueux Britanniques relèvent brillamment le défi en proposant du neuf et de qualité. On peut même dire qu’Iron Maiden a réalisé ici son chef d’oeuvre. Certains fans n’hésiteront pas cependant à pointer un doigt vengeur car, ô horreur, le groupe a osé mettre des claviers dans sa musique. Trahison pour certains esprits peu tolérants pour qui le clavier est nécessairement signe de ramollissement et de bassesse commerciale. Si on peut concevoir cette accusation dans certains cas, nulle trahison apparente ici pour qui veut bien faire preuve d’un peu de largesse d’esprit. En effet, nous sommes loin d’être noyés sous les claviers à la The Final Countdown (par ailleurs, certains auront corrigé qu’il ne s’agit pas de synthétiseurs mais de guitares-synthés…ce qui ne change pas grand chose au résultat final.) Ces arrangements servent en fait à enrichir la musique et à s’approcher d’une sorte de Heavy Metal progressif que le groupe avait déjà commencé à expérimenter sur ses albums précédents. Il est vrai, l’ensemble est moins brut, moins hargneux, mais quelle richesse ! Oui, on peut comprendre que les fans de la première heure (ceux qui avaient été assez malins pour ne pas lâcher le navire après le départ de Di’Anno) aient été un peu désarçonnés au début. On comprendra cependant moins que certains (heureusement rares), une fois le choc passé, le tiennent pour le moins bon album de cette période.
Les guitares de Dave Murray et Adrian Smith (ce dernier s’impliquant plus que jamais en signant à lui seul trois des meilleurs titres de l’album) rivalisent de mélodies dans leurs interventions. La batterie de Nicko McBrain fait des merveilles accompagnée par la basse claquante de Steve Harris tandis que la voix si particulière de Bruce Dickinson couronne le tout. A noter que pour la première fois depuis Piece Of Mind le chanteur ne propose rien comme composition. Cela tient au fait que ses propositions étaient des titres plutôt acoustiques qui furent refusés par Steve Harris. Malgré cela, c’est du Maiden, et du premier cru, même si ce qui manque peut-être à cet album, c’est un hymne. Un que la foule puisse reprendre en choeur comme « The Trooper », « The Number Of The Beast » ou « Two Minutes To Midnight ». C’est sans doute l’une des raisons de cette désaffection d’une partie des fans, d’autant que le seul morceau qui puisse prétendre à ce titre (l’excellent « Wasted Years ») sonne très commercial pour du Maiden. Pour ne rien arranger, le seul autre titre souvent repris par le groupe est justement le plus faible de l’album: « Heaven Can Wait", dont le refrain est assez raté et la trame mélodique des plus banales vues les hautes capacités du groupe. Il est d’ailleurs assez curieux que le groupe, alors que certains des membres le considèrent comme leur meilleur, reprenne si peu (et si peu souvent) de titres.
En revanche, on retrouve des petites perles de Heavy Metal mélodique ou progressif comme le mélodique « Caught Somewhere In Time » qui ouvre l’album, l’envoutant « Stranger in A Strange Land » et l’épique « Alexander The Great ». Sans oublier les tout aussi bons « Sea Of Madness » et ses gros riffs, « The Loneliness Of The Long Distance Runner » et ses changements d’ambiances et l’enlevé « Deja-Vu ». En bien sûr « Wasted Years » avec son intro géniale et son refrain dantesque. Sur huit titres, un seul faible, soit trois de moins que sur Powerslave. Pas mal.
Avec toujours Martin Birch aux manettes, la production ne pouvait être que de qualité et il n’est pas injuste de dire qu’elle supplante toutes les productions des albums qui ont suivi son retrait des affaires. Enfin, la pochette signée Derek Riggs, comme toujours à l’époque, est de toute beauté et sans doute celle la plus remplie de détails et de références au passé et à la musique du groupe.
Les guitares de Dave Murray et Adrian Smith (ce dernier s’impliquant plus que jamais en signant à lui seul trois des meilleurs titres de l’album) rivalisent de mélodies dans leurs interventions. La batterie de Nicko McBrain fait des merveilles accompagnée par la basse claquante de Steve Harris tandis que la voix si particulière de Bruce Dickinson couronne le tout. A noter que pour la première fois depuis Piece Of Mind le chanteur ne propose rien comme composition. Cela tient au fait que ses propositions étaient des titres plutôt acoustiques qui furent refusés par Steve Harris. Malgré cela, c’est du Maiden, et du premier cru, même si ce qui manque peut-être à cet album, c’est un hymne. Un que la foule puisse reprendre en choeur comme « The Trooper », « The Number Of The Beast » ou « Two Minutes To Midnight ». C’est sans doute l’une des raisons de cette désaffection d’une partie des fans, d’autant que le seul morceau qui puisse prétendre à ce titre (l’excellent « Wasted Years ») sonne très commercial pour du Maiden. Pour ne rien arranger, le seul autre titre souvent repris par le groupe est justement le plus faible de l’album: « Heaven Can Wait", dont le refrain est assez raté et la trame mélodique des plus banales vues les hautes capacités du groupe. Il est d’ailleurs assez curieux que le groupe, alors que certains des membres le considèrent comme leur meilleur, reprenne si peu (et si peu souvent) de titres.
En revanche, on retrouve des petites perles de Heavy Metal mélodique ou progressif comme le mélodique « Caught Somewhere In Time » qui ouvre l’album, l’envoutant « Stranger in A Strange Land » et l’épique « Alexander The Great ». Sans oublier les tout aussi bons « Sea Of Madness » et ses gros riffs, « The Loneliness Of The Long Distance Runner » et ses changements d’ambiances et l’enlevé « Deja-Vu ». En bien sûr « Wasted Years » avec son intro géniale et son refrain dantesque. Sur huit titres, un seul faible, soit trois de moins que sur Powerslave. Pas mal.
Avec toujours Martin Birch aux manettes, la production ne pouvait être que de qualité et il n’est pas injuste de dire qu’elle supplante toutes les productions des albums qui ont suivi son retrait des affaires. Enfin, la pochette signée Derek Riggs, comme toujours à l’époque, est de toute beauté et sans doute celle la plus remplie de détails et de références au passé et à la musique du groupe.
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