Joan Crawford
L’ambitieuse:
L’histoire de Joan Crawford est controversée et fait partie des grands drames hollywoodiens. Un drame qui commence dès sa naissance, alors qu’elle s’appelle encore Lucille LeSueur. Elle nait le 23 mars 1906 dans une famille extrêmement pauvre de l’Oklahoma. Elle est la troisième de trois enfants, même si sa soeur décède avant sa naissance. Son père, Thomas LeSueur, quitte la famille alors que Lucille n’est encore qu’un bébé, une absence dont la petite fille ne se remettra jamais vraiment.
Mère célibataire avec deux enfants en bas âges, Anna Johnson multiplie les petits boulots pour survivre. Lucille supporte mal cette vie faite d’humiliations et ses relations avec sa mère et son frère sont houleuses. Aussi dès qu’elle le peut elle commence à gagner sa vie comme danseuse de revue, ce qui lui permet de quitter sa famille et obtenir son indépendance. Elle écume les clubs des grandes villes comme Chicago ou Kansas City avant de décider de tenter sa chance à Broadway. Après être apparu dans une revue sans grand intérêt elle part pour la côte ouest, à Hollywood.
Nous sommes en 1925 lorsque Lucille débarque à Los Angeles. Elle frappe à la porte de la MGM qui, comme les autres studios, est sans cesse à la recherche de jeunes talents. Si la jeune femme ne leur inspire qu’un intérêt poli, elle est néanmoins engagée en tant que danseuse. En vérité, elle apparait dans des films que comme figurante, loin, très loin des grandes vedettes du studio que sont la déjà vétérane Lillian Gish et les jeunes Greta Garbo et Norma Shearer. Mais Lucille est ambitieuse et n’a pas l’intention de rester dans l’ombre. Elle s’arrange pour se faire connaître des techniciens du studios et arrive à devenir la doublure de Norma Shearer dans Lady Of The Night, un film où l’actrice joue un double rôle de jumelles. Petit à petit, elle arrive à sortir de son statut de figurante pour obtenir de petits rôles. En parallèle, elle se créer une réputation de fêtard, multipliant les sorties en club et les liaisons. Mais lors d’un tournage, elle fait la connaissance de l’acteur William Haynes qui devient son ami et la présente à des hauts responsables du studio dont le grand patron en personne, Louis B. Mayer qui s’intéresse enfin à elle et décide de prendre sa carrière en main.
Mère célibataire avec deux enfants en bas âges, Anna Johnson multiplie les petits boulots pour survivre. Lucille supporte mal cette vie faite d’humiliations et ses relations avec sa mère et son frère sont houleuses. Aussi dès qu’elle le peut elle commence à gagner sa vie comme danseuse de revue, ce qui lui permet de quitter sa famille et obtenir son indépendance. Elle écume les clubs des grandes villes comme Chicago ou Kansas City avant de décider de tenter sa chance à Broadway. Après être apparu dans une revue sans grand intérêt elle part pour la côte ouest, à Hollywood.
Nous sommes en 1925 lorsque Lucille débarque à Los Angeles. Elle frappe à la porte de la MGM qui, comme les autres studios, est sans cesse à la recherche de jeunes talents. Si la jeune femme ne leur inspire qu’un intérêt poli, elle est néanmoins engagée en tant que danseuse. En vérité, elle apparait dans des films que comme figurante, loin, très loin des grandes vedettes du studio que sont la déjà vétérane Lillian Gish et les jeunes Greta Garbo et Norma Shearer. Mais Lucille est ambitieuse et n’a pas l’intention de rester dans l’ombre. Elle s’arrange pour se faire connaître des techniciens du studios et arrive à devenir la doublure de Norma Shearer dans Lady Of The Night, un film où l’actrice joue un double rôle de jumelles. Petit à petit, elle arrive à sortir de son statut de figurante pour obtenir de petits rôles. En parallèle, elle se créer une réputation de fêtard, multipliant les sorties en club et les liaisons. Mais lors d’un tournage, elle fait la connaissance de l’acteur William Haynes qui devient son ami et la présente à des hauts responsables du studio dont le grand patron en personne, Louis B. Mayer qui s’intéresse enfin à elle et décide de prendre sa carrière en main.
Façonner une vedette:
Pour commencer, Louis B. Mayer décide d’organiser un concours pour changer son nom, LeSueur ressemblant trop à ‘sewer’, le mot anglais pour égout. Le premier nom qui sort est Joan Arden, mais étant déjà pris, on se reporte sur le deuxième choix, Joan Crawford. Ce changement de nom change aussi son statut et elle obtient son premier rôle important dans Sally, Irene And Mary (1925). Si le film obtient des retours encourageants, le studio ne sait pas comment vendre sa nouvelle actrice et l’essaye dans plein de style différents, passant du western à la comédie, mais rien ne se déclenche vraiment. Mayer prend le risque de lui donner un rôle principal avec Taxi Dancer (1927) mais le film est un échec dont elle est jugée responsable et elle se retrouve cantonnées aux seconds rôles.
Cette décision n’est pas une mauvaise chose car elle se trouve la partenaire de Lon Chaney dans The Unknown (1927). Joan, qui jusqu’à présent s’est révélée une actrice assez inexpérimenté, comprend avec son partenaire, qui une solide expérience théâtrale derrière lui, ce qu’est interpréter un rôle. Cette rencontre décisive va la pousser à améliorer son jeu et à acquérir l’émotion et l’authenticité qui lui faisaient défaut jusqu’alors. Cette performance, qui fait forte impression à la MGM, lui offre la possibilité de devenir la partenaire de la plus grande vedette du studio, John Gilbert, dans Twelve Miles Out (Le Bateau Ivre, 1927). Ce succès pousse le studio à lui offrir comme partenaire à d’autres grandes vedettes du studio, Ramon Navarro ou son ami William Haynes avec qui elle sera à plusieurs reprises associée. En contre partie ils payent les premières dépenses de leur étoile montante et étouffent certains scandales liés à sa forte consommation d’alcool.
Joan ressent cependant une insatisfaction permanente, sentant que les meilleurs rôles féminins lui échappent. Sa jalousie a surtout pour cible Norma Shearer qui se trouve être la femme d’Irving Thalberg, le numéro 2 de la MGM, et qui lui vaudra de dire la réplique célèbre: « Comment avoir un bon rôle quand Norma Shearer couche avec le patron ? » Une réplique qui fera tellement mouche qu’elle parviendra aux oreilles de l’intéressé qui la punira en la faisant jouer dans un western de série B.
Sa punition est cependant de courte durée. En 1928, on lui offre un des rôles principaux de Our Dancing Daughters (Les Nouvelles Vierges). Pour la première fois le rôle correspond au type de personnage qu’elle s’est créé dans la vraie vie, celle d’une jeune femme libérée qui croque la vie à pleines dents. Le film fait sensation, Joan Crawford aussi. L’écrivain F. Scott Fitzgerald voit en elle l’archétype de la jeune femme moderne des années folles et le public la plébiscite. Elle a enfin réussi à gagner ses galons de stars. Mais cela ne lui suffit pas encore. En 1929, elle épouse Douglas Fairbanks Jr avec qui elle entretenait une liaison depuis deux ans. Ce mariage avec celui qui, par sa filiation avec Douglas Fairbanks Sr, se trouve être le prince héritier d’Hollywood la fait rentrer dans les plus hautes sphère. Désormais elle fait partie de l’aristocratie du cinéma. Sa légende est en marche.
La star des années 30:
Ce mariage n’est cependant pas bien vu dans un premier temps par le père du marié et surtout par sa femme, Mary Pickford, qui considère Joan Crawford comme une intrigante. Mais Joan arrivera peu à peu à gagner sa place au sein de la « famille royale » d’Hollywood. Pour capitaliser sur son mariage, la ‘suite’ de Our Dancing Daughters, Our Modern Maiden offre même un scène de mariage entre Joan et Douglas Fairbanks Jr. Le parlant arrive et Joan, qui depuis quelque temps avait travaillé sa diction afin de perdre son accent du sud, s’en tire fort bien. Elle est à présent la troisième vedette féminine du studio avec Garbo et Shearer et une des actrices les plus connues au monde. C’est dans cette position qu’elle est en mesure de choisir les partenaires de son choix comme un jeune homme aux dents longues nommé Clark Gable qui sera son partenaire dans Dance, Fools, Dance (La Pente, 1931). Le duo fait mouche et lance la carrière de l’acteur tandis que les deux commencent une liaison. Dans la foulée, deux autres films avec le duo sont réalisés.
Dans Letty Leyton (Captive, 1932), Joan, qui a bien compris l’importance de l’image et d’être immédiatement identifiable aux yeux du public - et donc sortir du lot - se créé son propre visage en insistant sur le maquillage des lèvres et des sourcils. Cette même année, elle est au casting de Grand Hotel, le film le plus prestigieux de la MGM et dans lequel se retrouvent la majorité des vedettes du studio: Greta Garbo, John Barrymore, Lionel Barrymore et Wallace Beery. Le rôle de Joan est un des plus marquants et pour une fois elle ne peut reprocher à Thalberg de l’avoir négligée au profit de Norma Shearer, la grande absente du film. L’année 1932 s’achève avec Rain (Pluie) où elle joue un rôle qui lui tenait à coeur, celui de la scandaleuse Sadie Thompson. Le film est malheureusement un échec.
Un autre échec est celui de son mariage avec Douglas Fairbanks Jr. Joan est plus intéressée par sa carrière à Hollywood tandis que Douglas aime les voyages en Europe et n’a qu’un intérêt limité dans son statut de vedette. Leurs liaisons respectives mèneront à un divorce en 1933. L’arrivée du parlant ayant lancé le genre de la comédie musicale, la MGM décide de lancer leur premier grand film dans ce style pour concurrencer la Warner qui vient de frapper très fort. Le choix de Joan Crawford, leur seule vedette ayant un rapport au genre par son passé de danseuse, sonne comme une évidence et marque ses retrouvailles avec Clark Gable. Dancing Lady (Le Tourbillon de la Danse, 1933) ne signifie cependant pas la reprise de leur liaison car c’est dans les bras d’un autre partenaire que Joan tombera, ceux de Franchot Tone.
Le succès de ce film, conjugué à celui de Grand Hotel, impose le type de rôle dans lequel Joan sera associé dans les années 30. Finie la fêtard des années 20. La Grande Dépression est passée par là, et c’est maintenant comme femme du peuple (vendeuse, secrétaire…) qui gravit les échelons par sa force de caractère qu’elle conquière le public. La MGM la fait tourner avec Franchot Tone dans plusieurs comédies de ce type. Tone, qui vient d’une famille aisée et a eu une solide expérience au sein du Group Theater se charge de cultiver Joan. Il lui fait découvrir les classiques, la poussant à jouant les grands auteurs, tels Ibsen, à la radio. Le couple se marie en 1935, mais leur union est une union libre, chacun continuant à avoir des aventures de son côté. Cependant alors que Joan a multiplié les succès au box office dans ses rôles dans des comédies comme I Live My Life (Vivre sa vie, 1935) ou The Gorgeous Hussy (L’Enchanteresse, 1936) la formule semble soudain en panne dans Love On The Run (Loufoque & Cie, 1936) qui marque son septième film avec Clark Gable. Cet échec lui est impliqué, d’autant qu’il est suivit de deux autres, Mannequin (1937) avec Spencer Tracy et The Bride Wore Red (L’Inconnue du Palace, 1937).
La Reine du Mélo:
En 1938, elle est déclarée Poison du Box Office par un article qui y classe aussi d’autres vedettes dont la carrière est en chute comme Marlene Dietrich ou Katharine Hepburn. Joan sent que la situation est critique. En un an, elle est passée du statue de star mondial à Poison du Box Office et justement son contrat avec la MGM touche à sa fin. Elle négocie alors un nouveau contrat avec un salaire à la baisse mais aussi la possibilité d’obtenir d’autres types de rôles que ceux de vendeuses qui ont fini par lasser le public. Le premier rôle qu’elle obtient est cependant de nouveau un rôle de vendeuse, mais cette fois il s’agit d’un rôle négatif. Qui plus est elle doit jouer face à sa rival, Norma Shearer. The Women (Femmes, 1939) réussi à relancer sa carrière. Elle enchaine avec un rôle à contre emploi dans Strange Cargo (Le Cargo Maudit, 1940) qui brise son image glamour et où elle retrouve pour la dernière fois Clark Gable.
Entre temps, elle divorce avec Franchot Tone. Plusieurs fausses couches l’ayant montré qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants, elle décide d’en adopter. Les services sociaux refusent, mais comme d’habitude Joan décide de ne pas se laisser abattre et se débrouille pour adopter une fille, Christina, d’une autre manière. Avec A Woman’s Face (Il était une fois, 1941) un remake par George Cukor d’un film suédois qui avait révélé Ingrid Bergman, Joan va encore plus loin dans l’opposition à son image glamour. Trop loin peut-être. Si la critique apprécie le jeu de Joan qui sous l’influence de Cukor a réduit ses tics, le public ne suit pas.
En 1942, Joan se remarie avec un acteur de série B, Phillip Terry avec qui elle adapte un fils, Christopher. Mais Joan sent que la MGM n’a plus beaucoup d’intérêt pour elle. Les films qu’on lui propose ne sont pas à la hauteur de ses attentes. Elle décide de présenter un ultimatum à Louis B. Mayer en le menaçant de quitter les studios. Contre toute attente, Mayer accepte de la libérer de son contrat. Pour Joan c’est un choc. La MGM a été sa maison depuis plus de quinze ans. Mais une actrice du calibre de Joan ne reste pas longtemps sans emploi. Jack Warner lui propose de rejoindre Warner Bros. Outre le fait d’ajouter une vedette féminine de prestige à son studio, il voit surtout le moyen d’exercer un moyen de pression sur sa principal vedette féminine, Bette Davis, qui voue justement une haine féroce à Joan Crawford. Avec la Warner, Joan participe à la célèbre Hollywood Canteen pendant la guerre, mais sachant qu’un flop mettrait fin à sa carrière, elle étudie longuement les choix de scénarios pour ce qui sera son premier film pour son nouveau studio.
Son choix se porte sur l’adaptation d’un roman de James Cain que Bette Davis avait refusé, Mildred Pierce (Le Roman de Mildred Pierce, 1945). L’instinct de Joan lui donne raison. Non seulement le film est un succès mais il lui offre l’Oscar de la meilleur actrice. Ce succès lui amène une nouvelle image, celui de la Reine du Mélodrame, dans des rôles de femmes fortes qui se taillent une place dans un monde d’homme. En fait, Joan vient de battre Bette Davis sur son propre terrain. La carrière de la première redécolle alors que celle de la seconde périclite, ce qui n’arrangera pas les relations entre les deux actrices. Peu après, Joan divorce pour la troisième fois. Humorsque (1946) et Possessed (La Possédée, 1947) lui offrent deux nouveau véhicules de prestige qui confortent sa position.
La difficulté de vieillir:
Dans le privé, cependant, son alcoolisme devient un vrai problème surtout par rapport à ses enfants vis à vis desquels elle ne manque pas de devenir abusive. Elle multiplie les liaisons avec les jeunes réalisateurs ou partenaires avec qui elles travaillent. En 1947, elle adopte des jumelles, Cindy et Cathy, pour rivaliser avec Bette Davis, une fois de plus, qui vient d’être mère. Comme c’était le cas avec les rôles de vendeuses, ses rôles de femmes fortes deviennent de plus en plus caricaturaux. Sentant une nouvelle fois le vent tourner, Joan décide de quitter la Warner pour devenir indépendante.
Son premier film est Sudden Fear (Le Masque Arraché, 1952) où elle a pour partenaire Jack Palance et qui lui vaut d’être nommé pour la troisième fois à l’Oscar de la meilleur actrice. L’année suivante, elle fait un retour à la MGM pour sa première comédie musicale depuis longtemps et son premier film en couleur, Torch Song (La Madone Gitane, 1953). Mais on est bien loin des grands films musicaux que le studio réalise à l’époque, et le film fait un bide. Le même sort atteint le western de Nicholas Ray, Johnny Guitar, en 1954 qui, bien qu’acclamé par la critique européenne, reste encore étrangement considéré comme un navet aux Etats Unis. Sur ce film, Joan se fait une nouvelle ennemie en la personne de Mercedes McCambridge ce qui rend le tournage explosif.
A l’approche de la cinquantaine, Joan, dont le visage laisse à présent apparaître une certaine dureté, se met à craindre les ravages du temps. Ses contrats stipulent l’interdiction de tourner certains gros plans et elle n’hésite pas à faire renvoyer les actrices plus jeunes et jolies qu’elle. En 1955, elle se marie avec Alfred Steele, le PDG de Pepsi Cola. Prenant très au série son rôle de First Lady de la marque, Joan met entre parenthèse sa carrière, qui du reste piétine. Si elle tourne de temps à autre, son énergie est désormais dans les voyages pour promouvoir Pepsi. En 1959, cependant, son mari décède subitement et Joan se retrouve à sa grande surprise avec une série de dettes. Il lui faut impérativement retourner au cinéma, mais elle n’est plus le grand nom qu’elle était encore 10 ans auparavant et les films qu’elle tourne ne sont guère intéressants.
C’est à ce moment que Robert Aldrich, avec qui elle avait tourné Autumn Leaves (Feuilles d’Automne, 1956), lui propose d’apparaître avec Bette Davis dans un face à face terrifiant: What Ever Happened To Baby Jane ? (Qu’est-il arrivé à Baby Jane, 1962). Joan sait qu’un tel duo ne manquera pas de créer la sensation et accepte. La tension entre les deux vedettes sur le retour qui se vouent une haine sans merci est palpable, et les anecdotes du tournage font les choux gras de la presse sans que l’on puisse savoir s’il s’agit de faits réels ou d’une campagne de presse habilement menée pour susciter l’intérêt. Le film est un énorme succès et un nouveau projet est lancé avec la même équipe. Mais lors de la préparation, Joan sent qu’elle ne sera pas capable de surmonter la tension d’un nouveau film avec Bette Davis et quitte la distribution pour être remplacée par Olivia de Havilland.
Une triste fin de carrière:
Le succès de What Ever Happened To Baby Jane ? l’a amenée sur le terrain du film d’horreur et c’est désormais des scénarios de ce type que Joan reçoit. Scénarios que l’actrice n’a pas d’autre choix qu’accepter pour payer ses factures mais qui n’arrangeront pas sa réputation dans la profession. Elle tourne également à la télévision où elle sera même dirigée, à son grand dam, par un débutant nommé Steven Spielberg. Joan est devenue une véritable caricature, et après un rôle dans une énième série Z, Trog (1970), elle se retire totalement du cinéma. Dans les années 70, elle réduit de plus en plus ses apparitions en public jusqu’à vivre recluse chez elle. Peu à peu sa santé se dégrade et elle décède le 10 mai 1977 d’une crise cardiaque. « Ne demandez pas à Dieu de m’aider. » aurait-elle déclaré à son infirmière qu’elle voyait prier à son chevet.
La postérité de Joan Crawford ne s’arrête pas à sa mort. Peu après, sa fille Christina, qui comme son fils Christopher, avait été déshérité par Joan, publie un livre proclamant les années de terreurs qu’ils auraient vécus étant enfants. Le livre est un best seller qui sera adapté en film avec Faye Dunaway. Désormais Joan Crawford, qui avait tant veillé à son image de femme respectable et de mère modèle, se retrouve avec l’image d’un monstre. Il est évidemment impossible de savoir quel est la part de vérité et de règlements de comptes dans le récit de Christina, mais il est certain que la réputation de Joan Crawford ne s’en relèvera jamais totalement, terminant ainsi l’un des grands drames hollywoodiens. Reine du Mélo, jusque dans sa propre vie.
Source:
« Joan Crawford, The Ultimate Movie Star », documentaire de Peter Fitzgerald
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