A la fin des
années 70, Ozzy OSBOURNE quitte définitivement BLACK SABBATH. Ceux-ci sont
lassés d’un chanteur, certes emblématique mais devenu complètement ingérable.
Ozzy a cependant l’envie de montrer à ses anciens collègues qu’il peut
fonctionner sans eux et se dépêche, sous l’impulsion des anciens managers du
SABBATH, Don ARDEN et sa fille Sharon, de trouver un groupe et de sortir un
album. La première étape est de trouver un guitariste à la hauteur. Il se rend
à Los Angeles pour auditionner tous les jeunes guitaristes prometteurs. C’est
finalement le très jeune Randy RHOADS qui est retenu. Celui-ci a déjà sorti
deux albums avec QUIET RIOT qui sont
presque passés inaperçus. Il n’empêche que RHOADS est un
excellent guitariste mêlant au Heavy Metal une technique inspirée du classique,
à l’époque novatrice. Réalisant qu’il tient la perle rare, Ozzy veut absolument
le ramener avec lui en Angleterre pour enregistrer son premier album solo. Ne
pouvant offrir un visa qu’à un seul artiste américain, il lui faudra renoncer à
emmener le bassiste Rudy SARZO et le batteur Tommy ALDRIDGE. Il choisira à la
place deux vétérans anglais. Lee KERSLAKE, le batteur d’URIAH HEEP, et Bob
DAISLEY, l’ancien bassiste de RAINBOW. Don AIREY jouant les éternels musiciens
de studio aux claviers.
Mais si Ozzy a quitté BLACK SABBATH, il n’est pas pour
autant sorti de l’enfer des drogues et de l’alcool qui ont conduit à son
départ. Ozzy est toujours aussi ingérable malgré les efforts de Sharon ARDEN,
ce qui fait que le premier album sera presque exclusivement composé par RHOADS
et DAISLEY, Ozzy apportant quelques contributions mineures dans les paroles. Blizzard Of Ozz sort et fait un carton.
Ozzy peut exister sans SABBATH (lesquels prouvent la même chose à la même
période), RHOADS est acclamé par le monde de la musique comme le nouveau
prodige de la guitare, et l’album est rempli de classiques qui seront des
incontournables du répertoire du chanteur. I
Don’t Know, avec son riff ravageur met immédiatement tout le monde
d’accord : Ozzy n’est pas là pour rigoler et on sent que l’influence de
Rhoads est prédominante. Finis les titres lents de l’époque de SABBATH, I Don’t Know, tout comme le titre
suivant, le mythique Crazy Train,
sont des titres de Heavy Metal moderne capables de rivaliser avec ce que
propose JUDAS PRIEST à la même époque.
Le titre suivant est une ballade, un
genre qu’Ozzy, en grand fan de BEATLES, apprécie beaucoup comme il l’a prouvé
déjà – on l’oublie souvent - du temps du SABBATH. Goodbye To Romance est peut-être la ballade la plus poignante de la
carrière du chanteur, échappant à la mièvrerie grâce à sa nostalgie
contagieuse. Après un petit intermède de RHOADS à la guitare classique en
l’hommage de sa mère, apparaît un autre monument du Heavy, Suicide Solution. Le mélange entre le Heavy Metal moderne et la
version 70’s de BLACK SABBATH est ici à son sommet. Le titre connaîtra même un
aspect sulfureux puisque le suicide d’un ado déséquilibré sera imputé à la chanson
et à son interprète. Autre titre proche de Black Sabbath, mais à la sauce
RHOADS, Mr Crowley, ode à un
‘sorcier’ célèbre où Randy RHOADS, déjà impérial dans ses interventions
solistes précédentes, est à son sommet.
No
Bone Movies et Steal Away (The Night)
si elles n’atteindront pas le statut le classiques restent de bonnes chansons
Heavy Metal. Tandis que Revelation
(Mother Earth), titre épique, rappelle le Black Sabbath des grandes heures
en mélangeant passages calmes et acoustiques avec des riffs lourds bien sentis.
Avec ce premier album Ozzy prouve que sa carrière solo ne sera pas aussi
anecdotique que celles d’autres chanteurs de groupes célèbres. Il montre
surtout sa capacité à savoir s’entourer de musiciens et compositeurs de premier
ordre.
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